Retour sur les XXVIe Assises

Incontestablement, elles auront été marquées par la venue de deux des principaux Ministres de notre gouvernement, Christiane Taubira, Ministre de la justice, Garde des Sceaux, et Pierre Moscovici, Ministre de l’Economie et des Finances.

Ces Assises sont intervenues dans un moment clé du débat européen, le trilogue, qui marque la phase conclusive du projet de réforme de l’audit engagé maintenant depuis plus de trois ans et en présence de rédacteurs du projet, de parlementaires et de négociateurs français.

Elles ont été l’occasion pour ces deux ministres de placer résolument la profession au cœur de l’économie française et européenne.

Nous devons retenir le message de confiance répété à de nombreuses reprises par Pierre Moscovici et Christiane Taubira et, le relief tout particulier qu’ils veulent donner à notre rôle sur la question de la prévention et de l’anticipation des difficultés des entreprises, comme sur les questions du respect des délais de paiement dans le cadre des crédits inter-entreprises, source évidente de fragilité en cette période de crise.

Nous devons aussi retenir de l’intervention de notre ministre de tutelle, Christiane Taubira, son engagement inconditionnel à nos côtés, voire selon ses mots, son « admiration » du rôle de la profession.

Dans un contexte économique et politique particulier, la ministre nous qualifie et nous place en « sentinelles de la démocratie économique et de l’Etat de droit » et fait de nos missions « des garantes indispensables du respect des règles ».

Au plan européen, chacun s’est félicité de la démarche française convaincante qui permet de promouvoir dans les réflexions en cours deux de ses singularités auxquelles nous sommes profondément attachées : le co-commissariat aux comptes et l’audit dans les PME.

Il s’agit d’une victoire partagée et d’un combat solidaire de la profession au côté du gouvernement.

Au plan national, la question du relèvement des seuils des SAS a été évidemment évoquée. Christiane Taubira, comme Pierre Moscovici, l’ont tous deux renvoyée à l’aune des conclusions du débat européen en cours et de ses conséquences, tout en nous invitant à continuer à nous battre pour convaincre tous nos interlocuteurs du rôle évidemment fondamental du commissaire aux comptes dans ces plus petites entités.

La question de nos diligences directement liées à nos missions et particulièrement celle portant sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises a été abordée pour conclure à sa nécessaire finalisation dans les tous meilleurs délais.

Enfin, dans son message, Christiane Taubira a fait de la question des appels d’offres et des réponses à des prix anormalement bas une question essentielle qu’elle souhaite traiter avec nous.

A l’évidence la profession peut s’enorgueillir de ces Assises, de leur qualité et de leur impact sur notre environnement.

Ces Assises ont été aussi un moment d’optimisme pour l’avenir de notre profession et sa place dans la société française. Des chances de développement s’offrent en effet à nous si nous savons investir vers de nouveaux périmètres, notamment publics ou vers de nouvelles missions comme, par exemple, celles concernant les attestations de données extra-financières.

En remerciant encore toutes celles et ceux, participants, intervenants, animateurs et organisateurs de la réussite de cette manifestation, je ne manquerai pas de vous tenir au courant des suites qui en découlent.